When it all falls down, you should keep some hope. || Nolan ft. Cheyenne

When it all falls down, you should keep some hope.

Nolan & Cheyenne

« You were not born for this. None of us were. But we're still here for something. »

Est-ce la chance ? Est-ce une force surhumaine ? Ou bien est-ce que je possède un ange gardien ? Comment puis-je être encore en vie ? Il y a deux jours encore, Tinsley et moi manquions de perdre la vie face à quelques moisis. Mais nous sommes toujours vivants, tous les deux, à avancer dans ce monde tombé si bas que je commence à douter qu’il puisse un jour remonter la pente. Si Dieu existait réellement, il nous aurait tous sauvé en un claquement de doigts. A moins que le barbu n’aime la souffrance. Un type bien qu’ils disaient ! Mon cul. Il est aussi lâche que nous tous, si ce n’est plus. Je n’ai jamais était croyant, bien que ma mère l’était et qu’elle priait chaque soir pour que mon cher papa redevienne l’homme bien qu’il avait pu être dans le passé. Foutaises !

La petite s’agite dans son porte bébé de fortune, m’arrachant à mes pensées négatives. Elle aimerait sans doute se dégourdir un peu les jambes, ce que je peux comprendre. Ce ne doit pas être amusant d’être trimballé de droite à gauche sans pouvoir courir et profiter de la nature. Mais il y a du danger partout à présent. Si ce ne sont plus les pervers, les chauffards ou encore les criminels qu’il faut craindre, ce sont bien les morts en personne. Bien sûr, il y a davantage de mauvaises personne que par le passé mais pour le moment, nous n’en avons pas vraiment croisé Tiny et moi.

« -Bientôt princesse, soit patiente. Oncle Nolan va trouver un endroit calme où tu pourras courir aussi longtemps que tu le voudras. »

Pas facile de déménager tous les jours ! Mais la petite y est habituée, disons simplement qu’à deux ans, un gamin ça ne tient pas en place. Quand on connaît son père biologique, elle a de qui tenir cette choupette ! M’enfin, il suffit que je regarde à nouveau devant moi pour comprendre que nous venons de pénétrer dans un vieux village. A première vue, pas la moindre trace de survivants mais je reste sur mes gardes. Les gens ont développés une certaine fourberie qui parfois colle des frissons glacials terribles. Je sors donc mon flingue, juste au cas où, un bras protecteur autour du corps déjà blottit contre moi de Tinsley.

Mes pas et nos souffles faibles font écho avec la brise ambiante. Mais rien, pas l’ombre d’un rugissement ni même la moindre trace humaines. Pourtant, une petite voix bien enfouie dans mon crâne me murmure sans arrêt de ne pas cesser de fouiller. Être militaire, ça vous colle un sixième sens et j’en suis encore surpris au temps présent ! Je décide de suivre la voix de ma conscience et je pousse au hasard la porte d’un bâtiment dont la devanture : Suzy’s fashion me laisse penser qu’il s’agissait d’une boutique de fringue. Toujours pas de bruit. Bizarre…

« -Papa ! Tourir ! Veux Tourir ! »

Ouais, le message ne peut pas être plus clair. Je roule des yeux et, alors que j’amorce le mouvement de libérer ma protéger de son piège de tissu pour la laisser gambader à son aise, le reflet d’une lame dans un miroir me fait m’arrêter net. Nous ne sommes pas seuls. Je ne parle pas cependant, continuant ce que j’étais en train de faire. Bientôt, les petits pieds légers de Tinsley foulent le sol et elle s’en va sagement vers un autre miroir. C’est la première fois qu’elle observe son reflet alors cela la fait sourire. Je profite que la petite soit en plein divertissement pour m’approcher du bureau qui devait également servir de caisse avant toute cette merde. Légèrement de côté, l’immense meuble de bois pourrait aisément planquer quelqu’un. Je reste malgré tout prudent, car si quelqu’un se cache réellement là-dessous, je ne connais pas ses intentions. Je me la joue donc malin et pose mon flingue sur le comptoir, gardant cependant mon couteau bien planqué à ma ceinture, sous mon t-shirt. Et là, je m’accroupis de l’autre côté du bureau, tombant nez à nez avec une adolescente. Elle a l’air mal en point.

« -Maintenant, je comprends mieux pourquoi mon instinct m’a poussé à venir ici. »

(c) DΛNDELION

When it all falls down, you should keep some hope.

Nolan & Cheyenne

« You were not born for this. None of us were. But we're still here for something. »

La vie avait pris des tournures dramatiques, comment survivre ? Le pouvait-elle encore ? Cheyenne, enfant sauvageonne ne croyait plus en rien, ni même en ces propre croyance, si les esprits avaient réellement veillé sur l’humanité, croyez-vous qu’elle en serait là aujourd’hui la destructrice humanité ? L’âme qui se morcelle dans des milliers d’éclats, des nuances de sentiments en vracs dans un corps d’enfant. La jeune femme n’avait que dix-sept ans quand elle à vus son peuple se faire massacrer, unique survivante d’une barbarie gloutonne de ses choses ni vivante ni morte. Déjà un an que l’apocalypse avait frappé la terre. Il n’y aurait pas de rédemption possible, simplement un combat pour la survie, et pourquoi finalement ? Mourir au bout de chemin, mais l’instinct de l’être vivant le pousse toujours à vouloir survivre même à la pire des situations.

Voilà des heures, des jours qu’elle marche sans réelle but, fouillant les moindres recoins pour essayer de trouver de la nourriture qu’elle ne parvient pas à avoir, ni même de l’eau, elle ne trouve rien d’utile, des jouets pour enfants, des habits, même les pharmacies du coin sont vides. La jeune femme sent simplement que ses forces la quitte. Après avoir échappé à quelque mort marcheur, elle avait trouvé refuge dans une enseigne, elle avait besoin de repos, d’un court moment de répit, mais pouvait-elle réellement se l’accorder ? Parviendrait-elle à trouver le sommeil elle qui n’est hanté que par une seule chose, un seul but qu’elle s’est fixé, retrouver ses camarades de classes. Ses paupières son lourde, ses geste lents et hésitant, cela pourrait lui couter la vie, elle le sait bien. Un profond soupire s’envole dans les airs. Rapidement la jeune se réfugie sous un bureau, abris de fortune. De grand miroir lui permette d’avoir un coup d’œil sur la pièce tout en lui permettant de ne pas se montrer elle-même. Il était important d’avoir l’avantage de l’effet de surprise dans ce monde chaotique.

Seulement une dizaine de minutes qu’elle est sous son bureau à lutter contre le sommeil tout en le désirant avec violence. Elle est amaigrie, assoiffé, et peut-être bien que d’ici deux jours, elle rejoindrait l’autre monde. Du bruit, voilà la chose qui soudain braque l’enfant sauvage. Sortant son couteau par reflexe, sans faire attention qu’il pouvait être visible dans le miroir. Elle entant un bruit sourd et lourd sur le bureau au-dessus de sa tête, elle reconnait le bruit d’une arme qu’on pose sur du bois ; alors c’était un survivant. Pouvait-elle avoir confiance, non l’être humain en nos jours apocalyptique sont bien plus mauvais que les morts eux même. Sans s’y attendre, elle voix soudainement le visage du survivant, et il se met à parler, Cheyenne pose ses orbes furibonds sur lui, fronçant les sourcils alors qu’elle tend son couteau, la peur lui rongeant les tripes, qu’allait-il lui faire ? L’ambiance est pesante, bien trop pesante alors que le ventre de l’adolescente grogne de famine. La respiration de Cheyenne est saccadée, décousue, et rapidement elle ne parvient même plus à tenir son arme et elle la pose au sol.

« Ne m’approche pas. »

L’enfant aboie, tel le chien fou qu’elle est, acculé sous le bureau ou elle s’enfonce encore un peu plus. Que pouvait-elle faire pour fuir ? Devait-elle fuir ? Cheyenne n’en aurait certainement pas la force, alors elle allait devoir attendre, pour voir ce que l’homme ferrait d’elle. Les orbes toujours posés sur le visage de l’inconnu, on voit qu’elle est farouche, que la vie lui à tout prix, jusqu’à sa confiance enfantine qui est devenue une farouche méfiance. Recroquevillé au plus profond qu’elle le pouvait sous le meuble, elle tient son couteau mais sa main est posée au sol. Elle dépose son front sur ses genoux, la tête légèrement tournée pour observer les moindre fait et geste de celui qui l’as trouvé dans sa cachette de fortune.

« hanta yo ! »

Elle venait belle et bien de lui dire : dégage le chemin ! en langue Lakota, une langue de sa tribu. Elle ne savait pas si l’homme allait comprendre, mais l’avantage de cette langue, c’est qu’elle la parlait très bien, et qu’elle était très expressive, un ordre froid, sonne bel et bien froid, une phrase chaleureuse, sonne comme une douceur, alors elle voulait se faire comprendre d’une façon ou d’une autre. Mais la gamine n’a plus la force de tenir tête, et rapidement prise d’un vertige, elle souffle, pose ses mains au sol, et sa respiration se fait plus forte à mesure que son énergie la quitte sans aucune pitié.

(c) DΛNDELION

When it all falls down, you should keep some hope.

Nolan & Cheyenne

« You were not born for this. None of us were. But we're still here for something. »

Il était évident que cette gamine n’allait pas m’accueillir à bras ouvert. De nos jours, même les enfants sont devenus de véritables bêtes sauvages. Elle est sur la défensive mais clairement trop faible pour pouvoir m’attaquer. Je dois tout mettre en œuvre pour lui prouver ma bienveillance. Je me montre donc honnête en retirant mon couteau de sa cachette habituelle pour le poser à mes pieds, les mains légèrement en l’air.

« -Hey, doucement. Je ne te veux aucun mal. Tu sembles avoir besoin d’aide. »

Des phrases simples. La pauvre gosse semble manquer cruellement d’eau, il est donc possible que son cerveau ne parvienne pas assimiler tout ce que je prononce. Puis je ne suis pas non plus venu ici pour lui faire un court magistral sur la vie et la survie en terre hostile ! En fait, je ne suis venu ici que parce que j’ai suivi mon instinct. Une chance que je sois passé dans le coin, sinon elle serait morte. Ni une ni deux, je pose mon sac à côté de moi et en sort la trousse de premier soin de feu Jessica, aka la mère de Tiny. D’ailleurs, du coin de l’œil je surveille que la petite puce soit toujours en train de faire des grimaces devant le miroir et c’est le cas. Rassuré, je reporte mon attention sur l’adolescente.

« -Je m’appelle Nolan. »

Le truc avec les ados, c’est qu’ils sont perdu entre le monde de l’enfance et celui vertigineux des adultes. Dans un monde aussi cauchemardesque, leurs sautes d’humeurs sont sans doute décuplés alors autant montrer pleinement que je ne suis pas un danger pour elle, que mes intentions sont bonnes. Je sors de ma trousse de premier secours une petite plaquette entamée de vitamine. Ce n’est certes pas un bon dîner mais ça lui redonnera un petit coup de boost. Surtout que là… Elle a l’air proche du malaise et cela m’inquiète quand même un peu. Il est temps pour moi de me souvenir de mon entraînement de secourisme que j’ai eu à l’armée. Okay Nolan, tu te transformes en héro aujourd’hui.

Sans esquisser le moindre geste brusque, je m’assois en tailleur et prends avec douceur l’une de ses mains dans la mienne. Elle semble toujours autant méfiante en dépit de son énergie de plus en plus faible.

« -Avales ça, ce sont des vitamines. Je vais aller te chercher quelque chose à manger, à boire aussi mais d’abord, tu dois prendre ce cachet. »

Mon autre main vient déposer au creux de sa paume le fameux cachet de vitamine et je relâche sa main. De l’autre côté du bureau, les petits pas de Tinsley accourent vers nous. Si l’ado me voit en compagnie d’un bambin de deux ans, cela peut sans doute l’aider à me faire plus confiance ou au moins à se détendre un peu.

« -Je te présente Tinsley, ma camarade de route. »

La petite blonde, haute comme trois pommes, fixent l’adolescence avec une certaine tristesse dans ses grands yeux ambrés. Elle doit sans doute sentir que quelque chose ne va pas avec l’inconnue, Tiny est douée pour flairer ce genre de chose. Alors, après s’être baissée pour fouiller dans le sac et attraper son ourson en peluche, la petite se rapproche de l’adolescence pour lui offrir le réconfort de son doudou. Sa petite main se tend vers la faiblarde, l’ourson tendu dans sa direction.

« -Doudou. Pour toi. »

(c) DΛNDELION

» Come back to me {Nolan&Blake}
» La fuite, seule solution de survie ? [Nolan]