Rain, rain go away. ft Teagan Murphy

Rain, rain go away

Nolan & Teagan

« As the Sun dies slowly, the rain comes out of no where »

La pluie. J’ai toujours eu horreur de ce sale temps de chien. Pourtant, mes meilleurs souvenirs d’enfance sont sous la pluie. Aujourd’hui, il n’y a plus vraiment de bon souvenir, juste des jours sans vie, à crever la dalle dans lesquelles il faut constamment se battre pour ne pas tomber. Pour nous abriter un peu, Tiny et moi, je me suis dit que de marcher à l’ombre des grands arbres de la forêt serait une bonne idée. On fait comme on peut quand les parapluies manquent à l’appel ! Du coup, après avoir sagement quitté le sentier principal autrefois utilisé pour de douce promenade, ma petite camarade de route et moi-même nous enfonçons peu à peu dans l’épaisse végétation. Il fait plus sombre mais l’odeur d’humidité est agréable, ça change de la décomposition des moisis. D’ailleurs, je n’en ai pas croisé depuis ce matin, bizarre. Certains pourraient penser que c’est rassurant de n’avoir que le calme pour bruit de fond mais pas tellement. Quand les moisis sont silencieux, ça ne présage jamais rien de bon. Ça sent le vécu ? Normal.

« -Oiseau ! Oiseau ! »

La petite voix enjouée de Tiny me sort de mes pensées. Je souris. Elle pointe du bout du doigt un oiseau posé sur une branche. Il guette je ne sais trop quoi mais la voir aussi ravie face à un animal aussi minuscule me fait chaud au cœur. Elle est trop mignonne et je suis bien trop gaga. Bordel Nolan, ne baisse jamais la garde aussi facilement ! Ma conscience peste contre moi. Je grogne, secoue la tête puis continus d’avancer. Soudain, des rugissements bien trop familiers parviennent à mes oreilles. Je roule des yeux : c’était trop beau pour que le calme dure davantage. Tinsley se blottit contre moi et je sors mon couteau de combat par réflexe. C’est mon arme la plus silencieuse puis je préfère conserver mes munitions pour les cas les plus urgents. Là, je suis certain qu’il n’y a pas plus de deux ou trois moisis. Au départ, je pensais contourner les rugissements des morts mais il me semble avoir entendu une voix humaine. Peut-être qu’il s’agit simplement de mon imagination mais je dois en avoir le cœur net. Ça, c’est mon foutu côté militaire trop impliqué pour les autres. Merde ! J’y vais quand même.

(c) DΛNDELION